Interviews de Asian Kung-Fu Generation

JaME

Asian Kung-Fu Generation

JaME : C’est votre première interview avec JaME. Chacun d’entre vous pourrait-il présenter les autres membres à travers un signe distinctif ou une anecdote particulière ?

Masafumi Gotoh : (en présentant Yamada) Yamada est « Yamcha » dans « Dragon Ball »

Takahiro Yamada : Mais je ne passe pas souvent à la télé. (rires)

Masafumi Gotoh : Bon, bah alors c’est « Nappa », juste pour l'apparence (rires). Mais il soutient beaucoup le groupe. Ce qui est marrant chez lui, c’est que, même en restant humble, il est vraiment narcissique. C’est le plus mystérieux du groupe car il y a beaucoup de choses qu’on ne connait pas chez lui.

Takahiro Yamada : (en présentant Kita) Comment dire… il est trop mignon. On ne peut pas lui en vouloir. On a l’impression qu’il est très calme, mais il fait la une des journaux. Il faut le voir aussi quand il a trop bu, parfois il nous fait peur. On a l’impression qu’il peut devenir dangereux si on n'y prend pas garde. Mais pour autant, c'est un mec très sérieux.

Masafumi Gotoh : Alors quel personnage ce serait dans « Dragon Ball » ?

Takahiro Yamada : Ah bon ? Uniquement dans « Dragon Ball » ?

Masafumi Gotoh : Bah c’est plus facile pour les lecteurs non ?

Takahiro Yamada : Dans ce cas, peut être « Goku » ?

Masafumi Gotoh : Naaaaan !!!

Kensuke Kita : Vraiment ? Ça ne peut pas être « Goku » quand même.

Kiyoshi Ijichi : Si, si, je vois le truc, je suis d’accord avec lui.

Takahiro Yamada : On va s’inquiéter s’il n’est pas là…

Kensuke Kita : (en présentant Ijichi) C'est quelqu’un qui convoite ce qu’il ne possède pas. Il faut qu’il essaie. Après il réfléchit. En tout cas, c'est un super batteur. Je le respecte pour ça. Ça nous est arrivé de nous engueuler mais maintenant, s’il me reproche quelque chose, j’analyse où se trouvent mes erreurs car j’ai une totale confiance en lui. Lorsqu’on était étudiants, je le trouvais trop laxiste mais depuis qu’il a démarré son projet solo PHONO TONES, je trouve qu’il réfléchit à plein de choses.

Kiyoshi Ijichi : Merci beaucoup (rires).

Kensuke Kita : Dans « Dragon Ball », je pense qu'il serait « Chichi ». (rires)

Masafumi Gotoh : Pourquoi « Chichi » ? On ne comprend rien si t’expliques pas. (rires)

Kiyoshi Ijichi : (en présentant Gotoh) C’est le « must » d'Ajikan. Sans lui, on ne peut ni commencer, ni terminer une composition. Même si on s'y met à trois, on ne va pas loin. C’est quelqu’un de très responsable mais parfois, il est trop naturel. C'est pour ça qu'on le surnomme « nature ». J’ai l’impression qu’il s'est empatté depuis nos débuts. Il met de l’ambiance au sein du groupe. Ça se reflète dans nos œuvres et c’est probablement grâce à lui qu’on peut se lancer dans cette tournée et enregistrer en dehors du Japon. Je pense qu'il est au top. Et pour en revenir aux personnages de « Dragon Ball »...

Tous (rires).

Masafumi Gotoh : Ah ça c’était drôle, surtout la dernière phrase. (rires) Alors qu’on est en train de faire une interview très sérieuse, on parle de « Dragon Ball ». (rires) Il faut qu’on fasse ça en France !

Kiyoshi Ijichi : Peut-être « Vegeta ». (rires)

JaME : Après deux ans d’absence, vous voilà de retour en Europe pour la seconde fois. Comment vous sentez-vous à l’approche du début de cette tournée ?

Masafumi Gotoh : Bien entendu, on a hâte de venir en France. A vrai dire, la dernière fois, je n’ai rien pu visiter car j’ai été malade et j'ai été obligé d’aller à l’hôpital. Donc, j’espère avoir un peu de temps libre cette fois-ci. Concernant les changements, on a fait un nouvel album depuis notre dernière venue, donc on a plus de chansons à interpréter.

JaME : L’année prochaine, ASIAN KUNG-FU GENERATION fêtera ses vingt ans d’existence. Qu’avez-vous prévu pour fêter l’évènement ?

Masafumi Gotoh : L’année prochaine marquera notre vingtième anniversaire donc c’est important. Je pense que ça serait bien de faire un ou deux concerts pour fêter l'évènement. Pour le reste, on est en train d’y réfléchir donc patientez encore un peu.

Kensuke Kita : On va sortir un tout nouveau titre qu’on a composé pour le long métrage « Pink et Grey », un film de Yukisada Isao qui sortira début 2016.

JaME : Qu’est-ce qui fait, selon vous, votre succès depuis tant d’années ?

Masafumi Gotoh : Je ne sais pas comment on en est arrivé là. Peut-être qu'on a juste de la chance. On ne cherche pas à faire du marketing lorsqu'on écrit nos chansons. On a toujours fait ce qu’on a voulu, puis les gens sont venus vers nous. Alors je suis incapable de donner une explication à notre réussite.

JaME : Qu’est-ce qui vous plait le plus dans le fait d’être musicien et à quelles difficultés êtes-vous confrontés ?

Masafumi Gotoh : C’est le fait de pouvoir boire de la bière et du vin dès l’après-midi. Au Japon, ce n’est pas très bien vu. Mais quand vous êtes musicien, la société le tolère. On peut aussi gérer nous-mêmes notre temps libre donc ça aussi c’est important. Mais le plus important, c'est de pouvoir picoler dans la journée. (rires)

Takahiro Yamada : Pour moi, c’est le fait de pouvoir vivre en faisant ce que j’aime … Bon il y a aussi des soucis car pour les concerts, tout est basé sur la condition physique. Il faut aussi parfois faire attention à sa condition mentale.

Masafumi Gotoh : J’ai du mal avec le fait d'être reconnu par les fans dans la rue. Par exemple, quand on m'interpelle pendant que je mange dans un restaurant bon marché. Je me dis « Pourquoi maintenant ? ». J’espère que personne ne m’apostrophera (rires). D’autant plus qu’aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux. Alors ça risque d'être signalé si on nous voit n’importe où. Ça fait peur.

Kiyoshi Ijichi : Ce qui me plaît, c'est que ce n'est pas routinier. Je peux jouer dans des lieux différents et tous les jours je fais un travail différent.

Masafumi Gotoh : Oui parce que tu ne supportes pas la routine. Mais moi j’aime bien la routine. Du genre, le matin quand je me lève je bois du café. Je vais au studio vers 9h. Je préfère que le planning soit assez défini.

JaME : Pourriez-vous nous parler de votre dernier album, Wonder Future, sorti en mai dernier ?

Masafumi Gotoh : Je pense que vous comprendriez mieux si vous lisiez les paroles de  Wonder Future… J'y parle de la vie. Qu’est-ce que la vie… Depuis notre naissance, on avance dans une direction et on continue à avancer dans cette direction. Alors, qu’est-ce qu’il y a après ? Voilà la question. C'est de ça dont parle cette chanson.

JaME : Plusieurs de vos chansons ont été utilisées pour des génériques d’animes. Êtes-vous vous-mêmes fans d’animation ? Y-a-t-il un anime pour lequel vous aimeriez particulièrement composer un morceau ?

Masafumi Gotoh : C’est un grand honneur que nos chansons aient été choisies pour des génériques d’animes. Je suis content qu’ils utilisent nos chansons. Et lorsqu'on se dit qu’ils vont même jusqu'à adapter l'animation à nos morceaux, ça nous fait très plaisir. Lorsque j'y pense, à chaque fois que je regarde ces génériques, je suis ému. Il y a beaucoup d’animes de bonne qualité au Japon, comme les œuvres des studios Ghibli et plein d’autres. Alors si on découvre un jour un bon anime, on sera partant pour faire son générique.

JaME : Pourriez-vous s’il vous plait laisser un dernier message aux lecteurs de JaME ?

Masafumi Gotoh : Le public français est vraiment très chaud. Je pense d’ailleurs que c’est le pays où nous avons le plus de soutien et où nous avons beaucoup de fans. En plus, la salle est grande. J’ai envie de revoir la salle pleine comme dans mes souvenirs et j’ai hâte de vous retrouver tous.

Crédits : JaME remercie ASIAN KUNG-FU GENERATION et B7Klan pour cette interview. La page de l'interview.

À propos de Asian Kung-Fu Generation

Leur simplicité et leur naturel font qu'Asian Kung-Fu Generation se démarque des autres groupes japonais. Ils n'apparaissent que rarement à la télévision et sont plus concentrés sur leur travaux que sur leur image. Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, Asian Kung-Fu Generation est engagé pour l’arrêt total des centrales nucléaires. Malgré un contrat passé avec Ki/oon Records (Sony), les enregistrements d'Asian Kung-Fu Generation sont financés par eux seul, ce qui leur permet d'être musicalement indépendant vis à vis du label.


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